La nuit où Isabelle prit son oreiller pour une cuvette

Isabelle, jolie fillette blonde de dix ans à l'époque, avait l'habitude, quand elle rentrait de l'école, de se faire des goûters qui duraient parfois une heure ou plus lorsque sa maman n'était pas là pour la surveiller discrètement et la modérer si nécessaire. Ce jour-là, qui était le mercredi précédant le dimanche de sa profession de foi, elle revint vers quatre heures de sa retraite préparatoire qu'elle suivait avec ses amies de catéchisme, dont Christine et Sophie, avec lequelles elle était très amie. Elle alla tout de suite dans la cuisine se préparer des tartines de confiture de fraise et elle s'empiffra jusqu'à presque six heures, peu avant que Diane, sa maman, ne rentre de son magasin de robes de mariée et de communions. Elle l'embrassa affectueusement, puis retourna dans sa chambre pour s'allonger sur son lit. Elle s'endormit et fut réveillée quand sa maman l'appela pour le dîner, à sept heures et demie. Isabelle, qui se sentait un peu vaseuse d'avoir dormi, n'avait pas  faim du tout au moment de passer à table, mais elle n'en dit rien à sa mère, et elle réussit péniblement à finir tout son repas, composé d'une soupe de légumes et d'un omelette au fromage et au jambon.  Une fois le dîner achevé, elle aida comme d'habitude sa maman à débarasser la table et tout remettre en ordre, puis elle regagna sa chambre, disant à sa maman qu'elle se sentait fatiguée. Diane sourit et l'embrassa sur le front : " Vas au lit si tu veux, ma chérie. Je viendrai te voir tout-à-l'heure".

"Oui maman", répondit Isabelle, qui commençait à se sentir un peu mal à l'aise. Consciente d'avoir peut-être un peu trop mangé à son goûter, elle ôta sa robe rose et sa culotte et revêtit sa chemise de nuit qu'elle plaçait toujours sous son gros oreiller blanc à fleurs roses. Elle sortit de sa commode un joli mouchoir rose qu'elle garda dans sa main .